Le projet révèle une tension entre les recherches développées autour de la chaîne mondiale de l’exploitation minière et de l’utilisation de ces mêmes technologies nécessaires à la collaboration internationale du projet et permettant un large éventail de langages artistiques. On-Trade-Off fusionne en effet de multiples lieux de travail, de vie et d’échange qui, bien que géographiquement éloignés, sont essentiels à son existence. 

Les différents acteurs du projet travaillent tant sur des expositions que sur la dénommée « (Re)Source Collective » constituée d’archives et de ressources tant physiques que numériques, ainsi qu’une plateforme en ligne de connaissances transdisciplinaires : OTO. Son contenu sera multilingue (anglais, français et swahili notamment) et sa fonction première sera d’offrir des informations pratiques sur les expositions et le programme public et de présenter des œuvres et des écrits artistiques, spécialement commandés pour la plateforme. 

Cela permettra un engagement et une participation plus approfondie des visiteur(e)s, en particulier de ceux qui ne peuvent se rendre sur les lieux des expositions. La plateforme prendra spécifiquement en compte les besoins inhérents aux connexions internet lentes et à l’accès aux téléphones portables. Elle sera construite avec des logiciels « libres » et sera hébergée sur un serveur durable. 

Les différents travaux, développés en Belgique, RDC, Chine et Australe – sous des formes aussi variées que la photographie, le cinéma, la peinture, sculpture et formats numériques – interrogent sur la dépendance de l’innovation technologique à l’égard de l’extraction des matières premières. Le collectif tend à révéler les angles morts et à donner de nouvelles perspectives en explorant un travail transdisciplinaire et collectif, en créant un nouvel espace créatif de réflexion et de connaissances accessibles à tous.